— Des trucs bizarres ? répéta Noah.
— Ouais. Je peux essayer un truc ? demanda Marise en s’avançant vers lui.
Noah l’observa s’avancer vers lui et sentit aussitôt son estomac se contracter. Son pouls s’accéléra. Que voulait-elle faire ?
— Vas-y, s’entendit-il dire.
Elle avança sa main vers la sienne, laquelle pendouillait comme d’habitude. Le temps sembla ralentir. Elle allait lui prendre sa main, tâter cet organe inhabité qu’on se serait attendu à voir pourrir. La distance se réduisait. Centimètre après centimètre, elle allait prendre sa main.
Noah ne comprenait pas pourquoi son cœur s’emballait à cette idée, alors que la nécessité hygiénique avait déjà rapproché leurs corps.
Comment allait-elle réagir en palpant cette chair gorgée de sang et pourtant sans contrôle ?
Plus qu’un centimètre. Sa main à elle se figea. Elle hésitait.
Au moment même où elle s’en saisit, il eut un mauvais pressentiment.
Marise cria. Ses yeux se révulsèrent. Ses muscles se tétanisèrent sur sa main. Noah le vit mais ne sentit rien. Il ne sentait jamais rien dans ses mains.
Et vlan ! Elle bascula en arrière, tomba raide, emportant Noah dans sa serre. Il cria, faute de pouvoir se rattraper avec les mains, et tomba sur elle, expulsant tout le souffle de leurs poumons respectifs.