Mon personnage rêvé

J’écris pour vous une scène fictive décrivant une situation que votre âme souhaite aborder. Vous en êtes le personnage principal.

Parfois, on a juste besoin d’un miroir.

— Azraël

À qui ce service s’adresse-t-il ?

Aux curieux et curieuses qui aimeraient voir ce que la médiumnité peut fournir de différent des approches traditionnelles de messages bruts ou d’oracles. Amateurs d’expérience sur-mesure qui parleront à votre inconscient ou vous permettront une prise de conscience.

Comment cela se passe-t-il ?

Dans mon cercle sacré, protégé des influences néfastes, je convoque votre âme et lui demande ce qu’elle souhaite aborder dans un récit fictif. Je reçois alors des scènes imagées, complétées par des explications ou du contexte. J’utilise mes talents d’auteur pour transcrire l’intensité ou la paix de la scène. Je pose des questions complémentaires, creuse certains points de manière à brosser le tableau le plus efficace.

Il s’agit toujours de quelque chose d’unique à vous : souvenir d’une autre vie, rêve enfoui ou situation de vie transposée dans un autre contexte pour vous permettre de réaliser ce qui se joue en ce moment dans votre existence.

Je vous livre le récit, que vous pouvez ensuite partager avec vos amis ou rendre public dans ma bibliothèque. Je réponds également à d’éventuels questionnements que le texte aura soulevés.

Exemple

Une grande cloche sonne. En contrebas, dans une cour, une série de potences. Les corps sont empilés dans des charrettes, recouverts de chaux, dégageant une odeur âcre. Quelqu’un, en haut des marches, dans l’ombre d’un péristyle et devant une porte, portant un uniforme militaire richement orné, regarde la scène, les yeux durs. Son devoir est d’être là, de se souvenir et de témoigner de ce qui aura été fait. Il n’y prend aucun plaisir. Stoïque. Neutre. Son cœur souffre le martyre, réfugié depuis longtemps derrière des barricades au fond de son être. Cadet Charles Islington.

Une enfant, moins de dix ans, est hissée sur l’estrade d’une des potences. Son regard est haineux. Ses loques et ses cheveux en bataille lui confèrent un air de furie. Furie, elle sera, car éveillée, elle est. En dépit de sa haine, elle ne crie pas, sa voix n’est pas ce qui s’exprime le plus en écho de ses tourments. Des aménagements sont nécessaires, le bourreau change de corde pour lui offrir avec méthode une mort certaine ; lui non plus n’y prend pas plaisir et se tourmente. Pendant ce temps, elle parle une langue que nul autre ne parle. Elle ne s’adresse pas au bourreau, mais à quelqu’un, quelque chose d’autre que nul ne voit et qui pourtant se trouve là, désormais captivé par elle. L’enfant n’est pas folle, pourtant. Son regard paraît vieux de mille ans. Elle est en synchronicité avec toutes ses incarnations.

Depuis la porte, l’homme la regarde. Et lui voit également le cercle qui se dessine sur le sol de la cour, s’agrandit, se complexifie, s’imbibe des sentiments de toutes les victimes. Ce cercle relève d’une magie primordiale, insufflée par la connaissance des autres incarnations. Il a deux effets : invoquer un passage pour les âmes ici massacrées, et maudire tous les survivants. L’homme constate. Il ne réagit pas, ne dit rien, taira cette partie de l’histoire. Pourtant, c’est lui qui, deux mois plus tard, fera le tour des bourreaux et des assistants pour noter leur mort tragique, qu’elle soit due à la folie, à un accident ou à quelque chose d’inexpliqué. Il sait. Il témoigne. Une mission ingrate, horrible cauchemar dont même la mort ne le délivrera pas. Ne pas pouvoir écrire la partie invisible des faits, et rapporter ce qui est tangible et paraîtra inexpliqué, dont les « illuminés » tireront des hypothèses et dont les éveillés tireront les conclusions.

Cet homme fut dragon. Il fut toi. Moi. Une autre incarnation, d’un autre temps, en Angleterre.