À l’un de mes anniversaires, on m’a offert un jeu de tarot des Templiers. Il a pris la poussière pendant quelques années, puis, un jour, je l’ai ouvert. J’ai lu le petit livret, je n’y comprenais rien, et j’ai fait plusieurs tirages. Je piochais chaque fois dans le descriptif de la carte les mots qui me parlaient. Mon tirage préféré est la pyramide qui indique présent, passé et avenir. Une fois le tout noté, je range mon calepin.
Comme pour les horoscopes, je préfère les lire après coup.
Eh bien, après coup, ça tombait vachement juste pour ce qui, dans mon esprit cartésien, tenait de l’aléa.
Par la suite, j’ai eu une relation romantique où les cartes ont pris une place importante, et qui m’a motivé à me former à la lecture du tarot intuitif avec le Rider Waite auprès du Chariot. Pendant un an, j’ai tiré des choses telles que mon état d’esprit, son état d’esprit, ou encore « moi dans la relation, elle dans la relation, la relation ». Tous les tirages étaient justes, y compris lors de la rupture. À cette époque, je n’écrivais plus les interprétations, mais je photographiais les plus parlants. Sauf que je n’ai pas noté la question posée…
L’autre déclencheur a été l’aïkido. J’ai croisé deux Japonais qui faisaient des choses inexpliquées. Le premier parvenait à tenir son bras comme cloué au sol sans contracter beaucoup ses propres muscles (et le bonhomme qui cherchait à s’en libérer ne faisait pas semblant, donc il aurait dû pouvoir se dégager). Le second, il m’a suffi de lui attraper le poignet pour me retrouver par terre. Depuis, j’ai compris qu’il y a quelques subtilités pour que cela fonctionne, notamment sur ce que le partenaire cherche à contrôler par la saisie, mais passons… Ces deux expériences se sont déroulées à quelques années d’intervalle et je me suis dit : « bon, il y a décidément quelque chose autour de l’énergie qu’on ne nous apprend pas ».
Au sortir de ma rupture amoureuse, j’ai rencontré une psychothérapeute pour débriefer de la relation et déterminer comment je pouvais m’améliorer. Il s’avère qu’elle était également médium sans le dire. Comme il nous restait du temps avant la fin de la séance, nous discutions d’hypnose pour parler à l’inconscient, que j’avais pratiqué par curiosité. C’est elle qui m’a donné la clé : j’ai pu demander à mon inconscient de me montrer comment j’étais devenu un grand maître d’aïkido. Les nuits qui ont suivi s’avérèrent rudes, jusqu’à une terrible expérience.
Je me suis réveillé vers trois heures du matin, avec de très nombreux de points d’énergie ouverts d’une main à l’autre en passant par le haut du buste. Au-dessus de moi, je sentais une présence. J’étais moi-même comme un ballon qui se dégonflait. Dans un demi-sommeil, incertain quant à l’intention de la présence (ouvrir mes canaux énergétiques ou m’assassiner), j’ai passé un quart d’heure à refermer tout ce bordel. Le lendemain, je me souvenais encore de la scène, qui n’était pas un simple cauchemar. Je m’étais réveillé. J’avais eu cette sensation dans mon corps. J’avais senti cette présence. J’avais vraiment redouté de périr. Alors convaincu que la pratique énergétique présentait des risques, j’ai cherché une formation qui en parlait et enseignait les protections.
C’est par le concours de circonstances des suggestions de YouTube que j’ai découvert l’Onde Cristalline. C’était un peu trop perché pour moi, mais j’ai pris le temps d’écouter. Et autant c’était perché, autant le sujet m’a paru vraiment maîtrisé. Je voulais une formation en ligne, car je doutais de supporter les gens qui baignent dans le domaine ésotérique, et cela m’évitait tout risque d’envoûtement gourouesque. Et puis, je pouvais la suivre à mon rythme, qui est souvent au taquet pour une durée limitée. La relation avec l’argent était saine : la formation avait un coût indiqué, les séances de soin et d’accompagnement aussi. Mais bon, c’était cher pour juste tester. Il s’avère que j’avais une situation financière confortable et qu’au final, investir 700 € pour voir était mentalement difficile mais bancairement acceptable. J’ai donc commencé les cours de pendule là-bas.
Au bout d’un mois, le pendule tournait enfin, mais il ne s’arrêtait jamais. La formation incluait un point téléphonique, que j’ai sollicité. Une brèche dans mon aura expliquait que je recharge à l’infini, puisque mon aura était un seau percé. Aussi me fallait-il un soin, qui devait coûter alors dans les 150 €. « Oui, bon, ils font leur beurre, mais je vois bien qu’il y a un truc qui déconne, allons voir », me suis-je dit. Après la séance de soin, mon pendule s’est arrêté tout seul et j’ai enfin commencé à percevoir quelques sensations.
À cette époque, en plus des soins personnels nécessaires pour maintenir mon faible niveau d’énergie, je m’entraînais une heure, trois fois par semaine, et j’enchaînais avec dix-huit heures supplémentaires les trois autres jours.
Très vite, j’ai remis en question ce qui me gênait dans le cours. Ça me gavait, par exemple, de tourner en rond comme un gland avec une branche de palo santo fumigène pour faire le cercle à chaque début d’exercice. Je me souviens m’être dit : « si on le connecte à la terre et au ciel pour qu’il se recharge, pourquoi ne pourrait-on pas le rendre permanent ? » Après de nombreuses tentatives, mon cercle est devenu permanent. Il se désactivera cependant plusieurs fois dans ma progression, par exemple après la visite d’une source d’énergie négative plus puissante que moi (ce qui n’était pas bien dur, vu le niveau du débutant que j’étais), ou lorsque mon énergie était descendue sous le seuil d’activation des dons (ce qui s’accompagne de l’impression d’avoir perdu un sens), ou encore à l’occasion d’un très long duel avec une mage noire qui venait me le péter tous les soirs. Comme je vérifiais systématiquement sa présence et sa robustesse (ouvert au positif, fermé au négatif, etc.), je m’en suis généralement aperçu, sauf à deux reprises où c’est mon âme qui m’a crié une intuition de danger lié au cercle, que j’ai vu alors comme n’étant plus actif. Eh oui, tout le travail consiste à renouer avec et écouter son intuition.
J’ai également vite trouvé que je piétinais avec les exercices proposés. Activer les mains ne me donnait presque aucune sensation pour détecter les auras. La canalisation des guides en écriture intuitive était laborieuse. Alors, après avoir regardé quelques commentaires de personnes ayant opté pour l’accompagnement individuel, et ayant désormais la certitude d’être en chemin, j’ai rallongé le budget de plus de 600 €.
Six mois plus tard, mon taux vibratoire (qui mesure la sensibilité de la personne aux phénomènes énergétiques et sa capacité à peser dans le game) était passé de 11k bovis à 18,5k bovis. Mes sensations s’étaient bien éclaircies et je canalisais sans soucis les messages. Je poursuis aujourd’hui encore ma progression.
Entre-temps, les sources d’énergies (que ce soit des guides, des dieux, des dragons, des anges ou quelque étiquette que notre mental aime y coller) que j’avais canalisées, et les voyages astraux que j’avais faits avec elles m’avaient permis d’approcher des domaines non couverts par la formation, tels que les symboles, les sorts et le verbe de la Création (qui ressemble au kototama japonais).
Mes expériences de-ci de-là m’apportaient de plus en plus de démonstrations que je n’hallucinais pas. J’ai cependant décidé de renoncer aux présages/prémonitions qui sont trop contraignantes éthiquement à gérer (faut-il laisser l’être mourir pour confirmer la véracité du songe et obtenir une preuve ou préserver sa vie s’il ne souhaite pas mourir ?). Par ailleurs, je repérais facilement les visites que je recevais, que je qualifiais au pendule : guide, démon, fantôme, humain actuellement incarné, etc.
Les fantômes comprenaient que je ne pouvais encore rien pour eux, mais comme plus personne ne s’occupe d’eux, et que les prêtres ne savent visiblement plus passer les âmes, j’ai attrapé un bout de réponse au détour d’une capsule pour trouver une solution. C’est de cette manière, en écoutant avec attention l’ensemble des questions et leur réponse, ou en notant scrupuleusement le déroulement d’une séance de soin ou de suivi, que j’ai découvert ma capacité à reproduire ce qui était dit en quelques heures seulement. Comme s’il suffisait à mon mental de réaliser que c’était possible pour que le reste me revienne naturellement. Ainsi que je le dis souvent : « le plus compliqué, c’est de réaliser à quel point c’est simple ».
Le développement des dons est intimement lié au développement personnel. Il s’agit en grande partie d’identifier les pensées limitantes du moment et de les dépasser pour accroître son taux vibratoire. En grande partie seulement, car sans la médiumnité pour cadrer l’approche, je pense que l’on peut errer longtemps. En effet, c’est l’âme qui est la mieux placée pour nous donner tout de suite les croyances à travailler, ainsi que la phrase qui conviendra à notre inconscient pour dépasser le blocage, puis l’action à réaliser afin de matérialiser notre changement d’état d’esprit.
En outre, selon l’ancrage de la croyance, il peut être difficile, sinon impossible, de la lever soi-même. La construction qui nous permet d’aller détacher des croyances de mémoires karmiques (autres vies) ou des lignées d’ancêtres est difficile à mettre en œuvre seule. C’est toutefois possible, l’ayant réalisé par moi-même alors que je peinais à canaliser les messages, en m’adressant directement à mes ancêtres, par exemple. Je crois qu’une fois notre aura débarrassée de ses brèches, notre mental discipliné et notre égo ramené dans sa niche, on peut toujours tester, gardant l’esprit ouvert et acceptant la possibilité d’un échec, pour aller chercher de l’aide quand on n’y arrive pas. Toutefois, je pense que mon enseignante serait rigoureusement contre : on ne fait pas ce qu’on ne comprend pas, car c’est un coup à s’attirer des énergies négatives qui vont vous pourrir la vie et, ensuite, bonjour pour soigner tout ce bordel ! Vous voici prévenus.
Aujourd’hui, je commerce principalement la médiumnité à travers l’art : je capte les messages qui vous aident à réaliser les blocages qui sont en vous et le transcris dans un univers imaginaire qui vous permet d’esquiver les freins de votre mental. Au grand désespoir de certains, mon incarnation actuelle ne consiste pas à devenir un grand guérisseur, bien que les soins fassent partie de ma trousse à outils. Mon dessein, dans cette vie, consiste également à élever les consciences en montrant le chemin, en plaçant chacun face à ce qu’il est invité à surmonter dans sa vie, en ramenant sur terre ceux qui rêvent sans rien faire dans la matière. Nous sommes incarnés avec raison, alors ce que je donne, ce sont les clés pour tirer le maximum de cette expérience de vie.
Quant à mon rêve, c’est d’éveiller tous les adolescents du monde à leurs dons, car alors, l’humanité prendrait un tournant décisif vers la raison et l’amour. Alors, notre civilisation pourrait esquiver sa disparition. C’est tout l’enjeu de ma série Renaissance chamanique.